Cimetière militaire de Terlincthun

Les sorties sur la Côte d'Opale

Le Terlincthun British Cemetery, à Wimille, est implanté à quelques centaines de mètres de la Colonne de la Grande Armée, du haut de laquelle Napoléon regarde l’Angleterre, qu’il avait rêvé d’envahir.

Si on se place derrière la Pierre du Souvenir - dressée dans chaque cimetière britannique de plus de 400 tombes et sur laquelle Rudyard Kipling a fait écrire : « Leurs noms vivront à jamais » - l’Empereur donne l’impression de veiller sur les soldats du Commonwealth, enterrés là depuis la Grande Guerre.

Cette perspective, l’architecte britannique Herbert Baker l’a volontairement dessinée au moment où il pense l’aménagement de ce cimetière créé en juin 1918. A cette époque, les cimetières communaux de Boulogne-sur-Mer et Wimereux ne permettent plus d’inhumer les soldats évacués du front qui meurent dans les hôpitaux de ces villes. L’urgence impose alors de créer une nouvelle nécropole.

Napoléon veille sur les morts de la Grande Guerre.

Après la guerre, Terlincthun demeure un cimetière « ouvert » où sont transférées des tombes isolées ou situées dans des endroits où leur entretien ne pouvait être assuré.

On trouve ainsi à Terlincthun, à côté des 4 378 corps - dont 3 380 identifiés - de soldats britanniques, indiens ou canadiens, les dépouilles de plus de 200 combattants d’autres nationalités comme des Russes, des Polonais, des Américains ou encore des Allemands prisonniers de guerre.
Les stèles de ces soldats se distinguent par leurs formes et par les symboles qu’elles portent. Ainsi, on trouve une stèle en bulbe avec une croix orthodoxe pour les soldats russes de cette confession, ou une stèle légèrement pointue avec une croix pattée pour les Allemands.

A leurs côtés, reposent 46 membres de la Royal Air Force tués en septembre 1918 à Marquise lors d’un bombardement de l’aviation allemande, rappelant ainsi que la Première Guerre mondiale a fait du ciel un nouveau « champ de bataille ».

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