Hôtel de Ville de Boulogne-sur-Mer

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L'**hôtel de ville de Boulogne sur Mer ** situé plage Godefroy de Bouillon datant de 1734, comme l'indique l'ancrage sur la façade a été reconstruit sur l'emplacement d'une précédente maison commune qui se cantonnait à une grande pièce et un oratoire, plus les salles du beffroi.

Le nouveau bâtiment est lui-même assez modeste : sa façade ne compte que six ouvertures et un étage que surmonte un grand comble. De ce noyau primitif subsistent, en l'état, au premier étage, le bureau du maire et la salle des gouverneurs, dite aussi salle des mariages (face au beffroi).

Celle-ci est ornée de lambris en chêne de style rocaille, enchâssant dix portraits dont six des ducs d'Aumont, gouverneurs du boulonnais de 1622 à 1789, et deux allégories figurant la Justice et la Prospérité et les Arts.

Boulogne-sur-Mer 360° - Hôtel de ville - Côte d'Opale

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Les travaux du 19è siècle L'hôtel de ville est agrandi une première fois en 1857 d'une aile abritant au premier étage la salle des délibérations. C'est l'occasion pour l'architecte de la ville, Albert Debayser, qui conduit le chantier, de donner à la façade son allure actuelle.

Élargie à une 7ème travée, celle-ci adopte une composition symétrique accentuée par la mise en valeur de l'entrée, au centre, par un porche dont la terrasse sert aux interventions publiques. La façade reçoit aussi un niveau de lucarnes, un habillage des baies en moulurations et ferronneries, un parement de briques. Le style tente de faire référence à l'architecture française des temps classiques.

L'extension s'avère vite insuffisante. Dès 1872, est évoquée l'idée de transférer la mairie en basse ville et, plus tard, celle d'un déménagement dans l'ancien Grand séminaire, Grande Rue, alors musée. En attendant, pour loger les services grandissants de l'administration municipale, les immeubles adjacents à la mairie sont progressivement annexés et la formule du transfert finit par être abandonnée.

En 1913, est programmé un agrandissement que la guerre reporte.

L'extension de l'entre-deux-guerres L'extension revient à l'ordre du jour en 1928. Le projet est d'élever un nouveau corps de bâtiment en remplacement de la rangée de maisons en bordure de la place du palais de Justice ; c'était là reprendre le schémade 1913. Le concours d'architecture est remporté par Pierre Drobecq.

Les travaux de démolition commencent en 1931, conduisant au dégagement de la base du beffroi qu'on décide alors, grâce à l'intervention de la "Commission du Vieux Boulogne", de laisser ainsi apparent. Il n'est donc plus question de reconstruire en bordure de la place. Le nouveau programme consiste à reporter derrière le beffroi la construction de la nouvelle aile, qui gagne ainsi en hauteur et se prolonge jusqu'à la place Godefroy de Bouillon, faisant disparaître en partie l'extension du 19e siècle.

Ce nouveau corps de bâtiment est séparé du beffroi par l'espace du nouvel escalier d'honneur. Il comprend un rez-de-chaussée administratif, un premier étage très élevé abritant la salle des fêtes et la salle du conseil, un second étage de bureaux, un comble pour les archives.
Conformément à ses principes de construction, Drobecq a recours à une structure en béton, qu'il mêle en façade à un habillage en brique. L'agrandissement est inauguré en octobre 1934.

La décoration
La décoration des nouvelles salles vaut surtout pour ses toiles peintes.
Les lambris de la salle des fêtes intègrent un très grand tableau du 19è siècle de Claudius Jacquand illustrant un moment héroïque de l'histoire boulonnaise : le mayeur Eurvin refusant de capituler face aux Anglais en 1544.
Outre une grande toile commémorant la réception du président Sadi Carnot en 1889, les tableaux de la salle du conseil célèbrent quelques illustres boulonnais : l'égyptologue Auguste Mariette, le peintre Philippe Auguste Jeanron, Pierre Daunou, Frédéric Sauvage, inventeur connu pour avoir appliqué l'hélice à la navigation maritime, l'écrivain Charles Augustin Saint-Beuve.

Dans le hall, on remarquera surtout la très grande toile d'un autre boulonnais célèbre, Georges Mathieu, traditionnellement qualifié de "maître de l'abstraction lyrique", qui fit don à sa ville natale de cette "Bataille de Tibériade".

Place Godefroy de Bouillon

Situé au carrefour des deux rues principales, la place Godefroy de Bouillon correspond à l'ancienne place romaine (le forum) où siégeait le commandement militaire. Au Moyen Age, la place est bordée par la résidence comtale. Lui succède au XVIIIè siècle le siège de la commune qui confère la fonction de beffroi à l'ancien donjon seigneurial. Sur cette tour est venu se greffer en 1734 l'actuel hôtel de ville.

Cette succession d'édifices témoigne d'une permanence dans la fonction du site, toujours voué à l'exercice du pouvoir. A gauche, se dresse la façade néoclassique d'un hôtel particulier édifié en 1777 par Giraux-Sannier pour le vicomte Désandrouin, industriel boulonnais.

Pour avoir été la résidence occasionnelle de Napoléon Ier, cette demeure de prestige porte aussi le nom de "Palais Impérial"

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