Le flobart de la Côte d'Opale

Le Flobart de la Côte d'Opale est un bateau de pêche traditionnel des côtes du Boulonnais, de Wissant au nord à Equihen au sud.
Reconnaissable à des formes adaptées à l'échouage quotidien sur les plages : fond plat, tableau arrière large, formes ventrues, construction "à clin", dérive centrale relevable.

Le flobart est un outil polyvalent permettant aux pêcheurs de pratiquer plusieurs métiers. Son volume important, lié à ses formes ventrues, permet d'embarquer une grande longueur de filets ou un nombre important de casiers.
Le "métier de cordes" est le métier traditionnel : les lignes de fond permettent de capturer sole, carrelet, morue, selon les saisons.
Pour pêcher ces mêmes espèces, les cordes ont été généralement remplacées par les trémails (filets à trois nappes) ou filets maillant, qui prennent aussi du hareng en saison (novembre-décembre).

On pêche également le bar , le maquereau à la ligne trainante. A Audresselles , le crabe et le homard aux casiers.

Le terme « Flobart » lui-même est dérivé du mot néerlandais « vlotboot », qui signifie « bateau-radeau ». Les origines de ce bateau de pêche unique remontent au XVIIIe siècle, lorsque les pêcheurs hollandais se sont installés le long de la Côte d'Opale. Ils ont apporté avec eux leur expertise et leurs connaissances en construction de bateaux, qui ont grandement influencé la conception du Flobart. Au fil du temps, le Flobart s'est adapté aux besoins spécifiques des communautés de pêcheurs locales, ce qui en fait le navire idéal pour naviguer dans les eaux peu profondes et les fortes marées de la mer du Nord.

Les bateaux d'échouage du Boulonnais constituaient au XIXème siècle et jusqu'aux années 1930 toute une famille de bateaux, très similaires dans les formes, le mode de construction et le gréement, mais de dimension, d'aménagement intérieur et d'équipements variables, selon les pêches pratiquées.

Berck_sur-Mer a eu, à la fin du XIXème siècle, plus d'une centaine de bateaux : des cordiers non pontés, des bateaux semi-pontés et des grands bateaux pontés, pour les pêches du maquereau et du hareng aux filets dérivants.
Les pêcheurs d'Etaples armaient des crevettiers similaires, qui faisaient le chalut et le hareng aux filets dérivants en automne.

Equihen et Le Portel avaient à la fois des petits cordiers non pontés, mais Equihen armait des bateaux pontés de plus fort tonnage, pour la pêche du hareng et du maquereau, le plus souvent basés à Boulogne.

Ambleteuse](http://www.cote-dopale.com/villes/ambleteuse), Audresselles , le Cap Gris-Nez (Audinghen), Wissant avaient des petits cordiers non pontés. Wissant avait, de plus, des bateaux semi-pontés pour la pêche du hareng.

Tous ces types de bateaux ont disparu. Avec la motorisation, ils ont été remplacés par des flobarts de 3,2 m à 5 m environ. Le chantier Libert à Boulogne-sur-Mer et les chantiers d'Etaples-sur-Mer et Berck-sur-Mer ont construit jusqu'aux années 1960 des flobarts plus forts, 5 m à 6,5 m, travaillant principalement à partir de Boulogne-sur-Mer , secondairement sur les plages de Berck-sur-Mer ou à Etaples-sur-Mer .