Le Terlincthun British Cemetery, à Wimille, est implanté à quelques centaines de mètres de la Colonne de la Grande Armée, du haut de laquelle Napoléon regarde l’Angleterre, qu’il avait rêvé d’envahir.
Si on se place derrière la Pierre du Souvenir - dressée dans chaque cimetière britannique de plus de 400 tombes et sur laquelle Rudyard Kipling a fait écrire : « Leurs noms vivront à jamais » - l’Empereur donne l’impression de veiller sur les soldats du Commonwealth, enterrés là depuis la Grande Guerre.
Cette perspective, l’architecte britannique Herbert Baker l’a volontairement dessinée au moment où il pense l’aménagement de ce cimetière créé en juin 1918. A cette époque, les cimetières communaux de Boulogne-sur-Mer et Wimereux ne permettent plus d’inhumer les soldats évacués du front qui meurent dans les hôpitaux de ces villes. L’urgence impose alors de créer une nouvelle nécropole.