Musée du dessin et de l'Estampe de Gravelines

Musée du dessin et de l'Estampe de Gravelines

Un musée consacré à l’estampe

27 000, c’est le nombre impressionnant d’estampes qui composent la collection de ce musée unique en France, dont la renommée a largement dépassé les frontières du territoire.

L’Exposition (im)permanente des collections est renouvelée tous les 6 mois, au même rythme que les expositions temporaires. Ce roulement des œuvres permet au public de découvrir à la fois :

Les œuvres d’artistes majeurs qui se sont adonnés à l’estampe tels que Goya, Dürer, Picasso ou Hokusai ; L’œuvre de grands graveurs sans doute moins célèbres mais tout autant remarquables comme Claude Mellan, Jean-Emile Laboureur ou William Hayter ; La pratique moderne de l’estampe : Félix Vallotton, Zao Wou Ki… Et enfin l’estampe très actuelle, avec des artistes comme Damien Deroubaix ou Diane Victor.

L’exposition des collections propose également à tous les publics de s’initier aux différentes techniques de l’estampe. De manière didactique elle met en regard œuvres et matrices, accompagnées des outils du graveur. L’œuvre imprimée sur papier explore des moyens plastiques propres, par l’acte de graver lui-même et par les variations qu’engendre le travail en série. Connaitre les moyens matériels de l’artiste participe à appréhender l’univers de l’œuvre imprimée, les outils : de la gouge au burin, les matériaux : le bois gravé en relief, le cuivre incisé ou la craie sur la pierre lithographique. Chaque artiste s’empare de ces moyens particuliers, interroge ces systèmes et vivifie l’art de l’estampe.

Le musée, situé dans un site fortifié exceptionnellement bien conservé, est un lieu étonnant constitué d’anciens bâtiments militaires et de casemates souterraines, répartis dans un ancien Arsenal. Le bâtiment principal est une poudrière de 1742 auquel s’ajoutent trois casemates de défense datant de la Renaissance et réaménagées par Vauban.

Aujourd’hui les expositions temporaires contribuent à démontrer la particularité et la diversité de l’estampe, son dynamisme et son actualité. Thématiques ou monographiques, elles présentent l’art du multiple, intime et généreux.

Le grand atelier de gravure du musée et les actions qui y sont menées par le service des publics participent à faire de ce musée un espace de création et un lieu populaire. Il s’agit de sensibiliser le public en lui faisant pratiquer l’estampe (stage avec les artistes, ateliers hebdomadaires, visite-ateliers…) mais aussi d’accueillir les artistes en résidences.

La compétence des animateurs-graveurs et la collaboration avec les artistes nous permet de produire des éditions d’estampes originales, proposées à un prix tout à fait accessible en boutique. Le travail de recherche, les publications de catalogues, les coéditions d’estampes et enfin la qualité de la collection font de ce musée un établissement de référence.

MUSÉE DU DESSIN ET DE L’ESTAMPE ORIGINALE
Place Albert Denvers - Arsenal BP 43 59820 Gravelines
Tél : 03 28 51 81 00
conservation.musee@ville-gravelines.fr www.gravelines-musee-estampe.fr

BOUTIQUE
Tél : 03 28 51 81 00
boutique.musee@ville-gravelines.fr

La poudrière - Salles d'expositions temporaires

Le bâtiment militaire, conçu pour stocker la poudre à canons, possède deux niveaux voûtés. La date, 1742, inscrite au dessus de la porte, témoigne de la reconstruction du bâtiment après l’explosion d’une première poudrière en 1654.

La salle du rez-de-chaussée impressionne par ses dimensions et sa simplicité architecturale. Les pierres taillées des encadrements des portes et fenêtres sont les seuls éléments décorés du bâtiment. La salle accueillait, en théorie, 1352 tonneaux de poudre empilés en plusieurs niveaux. La sécurité et le maintien au sec du stockage étaient primordiaux. Aujourd’hui, les matériaux et l’architecture de la salle témoignent encore de ces contraintes :

  • Le plancher est en bois pour éviter les remontées d’humidité.
  • La voûte en berceau, remarquable par sa largeur, résiste aux incendies. Elle est renforcée par deux séries de contreforts extérieurs qui l’empêchent de s’affaisser.
  • Les deux fenêtres de façade sont inaccessibles et apportent la seule lumière autrefois autorisée, celle du jour (les chandelles ou tout autre système d’éclairage à flamme étaient interdit).
  • Les bouches d’aération en forme de meurtrières (visibles de l’extérieur), sont percées en chicane afin d’éviter qu’un projectile extérieur puisse entrer dans la salle.

Au sous-sol, étaient regroupées les réserves d’artillerie (essentiellement les boulets de canon). La lourde porte en bois, doublée d’une grille rappelle que l’accès à la salle se faisait par l’extérieur. Le sol dallé en briques supportait la charge importante des boulets de différentes tailles.

La casemate du pilier - Salle d'expositions temporaires

La salle, enterrée dans le talus du rempart, servait à la défense du château. Détruite lors de l’explosion de la poudrière en1654, la salle est reconstruite sur les plans de Vauban en 1680. Le long tunnel en est l’unique accès. Plusieurs éléments sont à remarquer :

  • Les voûtes d'arêtes qui reposent sur un pilier central construit en pierres taillées pour supporter la charge du plafond et du talus de terre.
  • La bouche à canon logée dans le mur nord de la salle.
  • Les trois cheminées qui ornent la salle. Elles avaient comme fonction principale, d’apporter de l’air dans la salle. Elles ne devaient pas être allumées pour l’éclairage ou le chauffage sous peine d’asphyxie.
  • Le réduit, percé dans le mur au fond de la salle servait probablement de latrines aux soldats en poste.

Cette ancienne casemate de défense accueille des expositions temporaires. Y figure la copie du plan-relief de la ville vers 1750.

du 16.06.24 au 11.11.24
Diane Victor
Les raisons de la colère

La casemate du four à pain - Salle d'expositions

Cette casemate est la plus ancienne du site. Sa construction en 1528 marque le début du chantier du château édifié sur ordre de Charles Quint. La salle, installée dans une des deux tours d’entrée du château, est à l’origine une casemate de défense dont les bouches à canon sont toujours visibles.

En 1693, Vauban commande la construction d’un four à pain et décide de l’établir dans cette salle « à l’abri de la bombe ». Cet ouvrage monumental doit servir uniquement en cas de siège de la ville, les soldats faisant alors eux-mêmes leur pain.

Le corps de garde - Accueil, billetterie

Situé à l’entrée du château, le bâtiment était destiné à abriter les soldats chargés de surveiller les points stratégiques de la cité comme la porte du château. La galerie en façade permettait aux soldats en faction d’être à l’abri des intempéries tandis que l’officier et la relève logeaient dans la salle principale chauffée par la cheminée. Plusieurs corps de garde jalonnent le chemin de ronde de Gravelines. Si la structure de base du bâtiment est identique pour tous, des éléments originaux témoignent néanmoins d’une adaptation à l’emplacement.

Il abrite la boutique du Musée où l’on trouve en vente catalogues, affiches et estampes.

*(Une estampe originale est une image imprimée entièrement réalisée ou supervisée par un artiste, attestée par sa signature et sa justification)

Visites guidées (pour groupes et individuels), stages (pour amateurs ou graveurs confirmés), atelier-rencontre et visites-atelier sont proposés sur rendez-vous.

Visitez la boutique

La casemate du Demi-Bastion - Salle d'expositions

Jusqu'au 11 novembre 2024 Court métrage de Jérémy Moncheaux, réalisé en collaboration avec Julien Fonteyne et Insert-Coin (musique)

MINEURS, 2023 Hommage aux mineurs et au grand-père de l’artiste

En résonance avec l’exposition Diane Victor, les raisons de la colère

Jérémy Moncheaux : « En associant la vidéo au dessin et à la peinture, j’ai souhaité donner une représentation fantasmagorique du quotidien des travailleurs de la mine. Le thème de la mine vient directement de mon histoire familiale. Petit-fils d’un mineur que je n’ai pas connu, je me suis intéressé à ce qu’avait été son quotidien, cherchant à combler cette mémoire en creux laissée par la fermeture des mines.
Menant un travail de recherche documentaire et de recueil de témoignages, j’ai été marqué par le récit des conditions de vie. Derrière le vernis de la propagande, derrière la fierté ouvrière, il y avait le paternalisme des compagnies minières, la dureté du quotidien dans les galeries, la maladie et la mort. En d’autres termes, un monde ouvrier qu’il ne m’a pas semblé possible d’évoquer de manière joyeuse.
Ce monde, j’ai d’abord choisi de le représenter par des visages et des scènes de vie, cherchant à communiquer à la fois la dureté du quotidien et la beauté singulière qui m’étaient apparus au fil des témoignages. »

Projection : 4 mins 44

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